On distingue essentiellement 2 types d'isolation : l'isolation thermique et l'isolation phonique. Bien que nous puissions étudier ensemble vos besoins en terme acoustiques, nous nous concentrerons ici sur l'isolation la plus courante : l'isolation thermique, qui est d'autant plus recherchée aujourd'hui que les coûts des carburants et fluides explosent.
L'isolation d'un bâtiment (habitation individuelle ou collective, industrie, atelier d'artisan, administration, salles diverses devant recevoir du public, etc...) peut se faire en plusieurs occasions :
- lors de la construction, ce qui est le moment le plus propice pour anticiper, si le budget le permet, le système le plus efficace pour minorer au maximum la dépense énergétique du bâtiment, voire, dans les meilleurs des cas, pour créer un bâtiment dit "à énergie positive", c'est-à-dire produisant plus d'énergie qu'il n'en consomme, et la revendant aux distributeurs d'électricité sur le Marché de l'énergie,
- lors d'une rénovation, d'un RAVALEMENT ou d'une réhabilitation du bâtiment, offrant l'opportunité d'une réflexion et d'un travail plus en profondeur sur son isolation et sur la lutte contre ses diverses déperditions énergétiques,
- lors d'un changement d'usage, d'une extension, ou d'un remodelage partiel ou intégral du bâtiment, qui en modifient les échanges thermiques ainsi que les besoins énergétiques.
Ces travaux de protection thermique peuvent intervenir à plusieurs niveaux :
- si l'on intervient au stade de la construction, par l'usage d'isolants déjà intégrés à la structure porteuse que l'on va mettre en place, tels que le béton cellulaire, la brique de chanvre, la brique de terre cuite avec âme isolante, briques multi-alvéolaires (couramment appelées "Monomur"), etc... C'est le cas idéal !!
- par une protection de la façade depuis l'extérieur.
Dans les cas de l'isolation par l'extérieur, sur des immeubles autres qu'Historiques, le bardage peut être une solution : un isolant venant s'enchâsser entre le MUR PORTEUR de façade et une couche extérieure de bois, de pierre, de fibre-ciment, et parfois même de verre, qui sert de parement. L'isolation obtenue est forte. Elle a pour deuxième avantage de supprimer également les ponts thermiques, et pour troisième atout de ne pas nécessiter l'interruption de l'occupation du logement, dans le cas d'une rénovation. L'Isolation thermique par l'extérieur se conçoit sur des murs plans et verticaux (maçonneries de parpaings, briques, blocs de béton cellulaire, revêtues ou non d'un enduit ciment ; des parois en béton banché ou préfabriqué ; des maçonneries de pierre). L'isolant (panneaux d'isolants divers (écomatériaux éventuellement), briques de polystyrène expansé collées...) est fixé sur le mur à l'extérieur de l'habitation et protégé par un enduit ou par un lambris).
- par un renforcement ou un remplacement de l'isolation par l'intérieur du bâtiment, ce qui peut avoir pour inconvénient, si l'on fait les choses correctement, de réduire notablement la surface habitable, en phagocytant son terrain. Elle aura pour autre inconvénient de ne faire cesser aucun ponts thermiques. Sans compter que la qualité de cette isolation par l'intérieur peut diminuer avec le temps, par un tassement naturel et progressif des laines employées, ou autres trous de souris dans les polystyrènes installés...
- par une (re)mise à niveau des éléments de protection thermique au niveau de la COUVERTURE ET DE LA CHARPENTE du bâtiment : insert d'une double épaisseur de panneau ou d'isolant type ouate de cellulose ou laine de roche, afin de stopper toute déperdition de chaleur attirée vers le haut par convection. D'autres solutions, de complément, sont proposées, relevant autant de l'étanchéité que de l'isolation, comme la pose d'une couche bitumineuse, placée sous les ardoises ou les tuiles, qui va empêcher les échanges d'air avec l'extérieur, mais qui aura pour impératif d'envisager la présence régulière sur toute la surface de la toiture, de petites grilles d'aération/ventilation, afin d'évacuer l'humidité intérieure de la maison (générée par l'activité humaine) susceptible, dans le cas contraire, d'endommager la maison et ses biens par l'apparition de moisissures inopportunes.
- par un travail sur l'ETANCHEITE et l'isolation des sols, couplée, par exemple, avec un système de plancher chauffant. Si le bien comprend plusieurs étages, l'utilisation de panneaux isolants au plafond des niveaux inférieurs, ou la pose d'une DALLE avec hourdis isolants pourra être la solution. De même que le bourrage lâche, avec de la ouate de cellulose, du plancher ouvert. Et, si la configuration des lieux le permet, d'autres solutions se présentent, comme la pose d'une CHAPE isolante (béton avec agrégats isolants), celle d'une dalle flottante sur polystyrène expansé à haute densité, ou celle d'un plancher sur lambourdes séparées par de la laine.
Installer un double, voire, un triple vitrage, là où il n'existe pas encore, est un début heureux. Des huisseries épaisses en bois ou en PVC de qualité sont également conseillées. Revoir son système de volets peut aussi être une solution : ceux roulants en PVC double parois et caisson extérieur (dans l'épaisseur du mur) sont souvent l'une des meilleures solutions.
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